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1er jour à Paris

CHAPITRE 24 -

Ce matin à 8H, je suis allée récupérer ma baguette à 14 000. Je n’en suis pas revenue. Pas de facture. Le pain n’est pas fameux. Il se casse à l’ouverture ; mais c’est toujours meilleur que ce petit pain viet de 20 cm où il n’y a que de l’air. J’ai mangé les 2/3 à 11H et j’ai réservé un sandwich pour ce soir. Nous sommes allées au marché PH acheter du bon gio et j’ai pris un kilo de mangoustans à 60 000. Un superbe camion américain manoeuvrait sur la route pour entrer dans une ruelle en marche arrière. A 12H220 Hiên était déjà là alors que je tarabustais mam pour qu’elle me trouve deux cadenas. Nous partons à une heure. Le trajet se passe bien. J’ai quand même emporté à la dernière minute le carnet où mam note ses glycémies. Pas eu le temps de le photocopier.


A l’ancien aéroport d’où part la navette vers le nouvel aéroport, une feuille de format A4 indique qu’il est interdit de fumer. Trois mecs fumaient comme de bien entendu. 70 000 le ticket, c’est raisonnable (contre 280 000 avec le taxi). La navette serait presque partie sans moi si j’avais été plongée dans des mots croisés. Une autre cliente était arrivée en compagnie d’une amie. Soudain elle s’est levée. Le chauffeur est arrivé d’on ne sait où, et zou on embarque. On n’était que toutes les deux. J’ai pris quelques photos des magnifiques buissons de bougainvillées disséminés tout le long de la dernière ligne droite menant à l’aéroport. Soudain des crampes m’ont saisie à la cuisse gauche. C’était si douloureux que j’ai du me lever, changer de position. Pourvu que ça ne me reprenne pas une fois dans l’avion. J’ai vu où s’arrêtait la navette. Je pourrai la retrouver plus vite au retour. Peu de monde ici. La prochaine fois j’apporterai un litre d’eau sans problème. Ma cuisse me taquine à nouveau. J’ai appelé Charlotte. Le colis n’est pas encore arrivé. Clau n’a su que me répondre qu’elle était en rendez-vous. D’habitude elle ne décroche pas. Charlotte devra faire suivre s’il arrive en retard. Heureusement Ninja a aussi des sous-vêtements que j’ai commandés en vpc. J’étais partie légèrement chargée.


18H je souffle un peu. J’avais voulu aller aux toilettes avant de récupérer ma valise. Mal m’en a pris car j’ai perdu mon groupe et impossible de retrouver le hall de départ J’ai fait fort. Je suis entrée à l’endroit où les gens sortent. Du coup j’ai dû subir le scanner. Personne n’a pu me renseigner. J’ai tourné en rond. J’ai bien fait de ne pas accepter la correspondance vers 18H ! A un moment l’ascenseur s’ouvre : un asiatique et un occidental. Ce dernier parle anglais mais je soupçonne un Français, à son accent anglais ah ah. Gagné ! il a été très sympa et après avoir commandé sa bière à l’autre monsieur, un ami, il est parti avec sa valise sur son chariot pour retrouver le hall du départ pour moi. Même lui s’est perdu ! En fait c’est une entrée discrète. On prend l’escalier ou l’escalator jusqu’au deuxième étage, on sort à l’extérieur et on revient à l’intérieur vers la porte centrale. Ils n’ont rien fait communiquer.


J’ai pu trouver un siège pour m’asseoir car j’ai 4H30 devant moi et ça va être long. J’observe. Une jeune Vietnamienne arrive affolée vers un guichet et j’ai l’impression de l’avoir déjà vue l’année dernière. Elle est toute stressée et les deux hôtesses aux guichets l’engueulent. Elle saisit son téléphone. Elle n’est pas encore partie. J’ai déjà vu des Indonésiennes voilées. Avec cette chaleur… Dans le petit avion qui nous menait à Saigon, ils avaient mis en marche des pulvérisateurs comme au rayon des salades à Géant Quimper. Il faisait froid. J’ai dû mettre ma petite veste en cotonnade à manches trois quarts. C’est mieux que rien.


Deux femmes sont venues se répandre devant moi, penchées sur leurs valises. Elles procédaient à un échange d’objets pour répartir au mieux le poids dans les valises. L’une, toujours la même, demandait à l’autre de lui donner tel ou tel objet pour qu’elle ait moins de poids. Elle n’a pas parlé une seule fois et l’autre n’a pas arrêté de suggérer de prendre ceci ou cela. Quels drôles de rapports.


Ma voisine de droite qui m’a signalé que mon téléphone sonnait a indiqué à quatre nanas que ce qu’elles cherchaient était à droite. Echange de sourires mais pas de merci. Je suis vieille France, très vieille France… Je viens de voir passer un « boudin » vietnamien : une nana qui avait un mini-short noir avec des bas filets à gros trous dessous et au niveau des genoux comme un manchon noir uni. Ca faisait boudin en tranches. Et ces trous s’étaient élargis. Berk ; elle n’aurait pas dépareillé chez Wallmart !


Je viens d’entendre que le vol de la Singapore Airlines allait partir et j’ai une pensée pour Eric, ce gentil voyageur qui m’a aidée à trouver mon hall ! Il s’est fait arnaquer en Thailande par une Française qui lui a raconté que son mari était à un contrôle policier et elle avait besoin d’argent. C’était une arnaqueuse professionnelle alors quand je lui ai dit que j’étais paumée, il s’est dit que ça recommençait ! Mais en preux chevalier français il est quand même venu à la rescousse de la distraite que je suis. C’est ça, l’esprit français !


Bon finalement on a décollé à 23H passées. Curieusement, le personnel de la Vietnam Airlines, au sol, a eu encore un mot gentil pour moi en vietnamien. J’ai apprécié. Je me suis retrouvée dans le bloc du milieu en bordure d’allée avec à ma droite deux agents de voyage qui étaient venues invitées pour voir de près ce qu’elles pourraient proposer à leurs clients par la suite. Elles avaient apprécié leur balade mais en dix jours c’était plutôt accéléré. Devant moi il y avait de nombreux sexagénaires appartenant à un groupe et qui blaguaient tout le temps. Trois Espagnoles juste devant moi. Nous n’avons pas récupéré les mômes capricieux vus courant dans la salle d’embarquement. Il y avait juste un nourrisson très sage. Les crampes n’ont pas récidivé dans l’avion. Ouf !


Pour changer, j’ai choisi le repas occidental mais j’ai ri car en lisant le menu vietnamien je vois que le poisson au menu est du basa, « notre » poisson chéri en papillote. Ici il est au piment et à la ciboulette. Moi je ne l’aime que frit. Salade russe à l’entrée. Pour le petit-déjeuner aussi j’ai pris la version occidentale avec charcuterie pour éviter le porc aux pâtes. C’est copieux mais les filles n’ont mangé que la confiture. Les hôtesses ont déserté la cabine car j’étais partie aux toilettes et j’avise une dame asiatique plutôt paumée qui voulait manger un bol de nouilles. Tout était sous plastique alors on ne voyait pas les couverts repliés à l’intérieur. Je lui avais trouvé le robinet d’eau chaude. Sauvée !


Dans cet avion, pas de brosse à dent ni dentifrice, c’était le service minimum. C’était très propre, c’est déjà ça ! Quelques personnes se levaient pour se dégourdir les jambes. La nuit était là, peu ont regardé un film. Ca « marchait » mal, comme d’habitude. J’ai surpris un CD des Gun’s and Roses et j’ai appuyé mais ça fonctionnait mal. Soudain j’ai quand même entendu… Ca fait du bien ! Je ne connaissais pas du tout ce CD mais c’était bien leur son.


Nous sommes arrivés à l’heure, le pilote a battu des records. Comme l'avion arrive de bonne heure à Roissy, la journée est bien remplie. j'avais une envie pressante en sortant de l'avion alors je me suis ruée vers des toilettes que je n'avais jamais vues encore. Voilà quelques photos...


Les bagages ont mis du temps à sortir. J’ai un peu ramé pour trouver l’arrêt de la navette et elle-même a frotté ses pneus pour s’arrêter. Toutes les navettes étaient passées sauf celles allant à Montparnasse. Il était presque 8H et je suis arrivée à 9H à Montparnasse. Lorsque je suis arrivée à Roissy j’étais frigorifiée ; il y avait 13 degrés dans la navette Air France et encore, parce que le soleil dardait laborieusement ses anémiques rayons… Heureusement mes deux copines parisiennes m’ont prêté moult foulards, gilet, écharpe… J’avais juste emporté une petite veste en cotonnade à manches courtes gla gla ! J’aurai bénéficié du même temps glaciaire que l’an dernier ! Qui a dit que la planète se réchauffait ? Passer de 39 à 13 degrés, quelle chute !


Afin de bien préparer ce séjour qui s’annonçait sous de meilleurs auspices que l’an dernier, j’avais envoyé mon téléphone portable à ma copine Clau, à Toulouse, charge à elle d’aller se renseigner auprès d’Orange qui m’avait certifié que je pouvais conserver le même numéro de téléphone si je déposais quelques euros de crédit sur ma carte sim début janvier ; il ne semblait pas que ce fut le cas donc j’espérais beaucoup de cette visite chez ce technicien qui a été compréhensif au niveau de l’identité du possesseur du téléphone et a bien voulu renseigner ma copine à mon sujet.


En fait par un méli-mélo que je ne saurais désembrouiller, j’avais en fait un autre numéro de téléphone, différent de celui auquel je tenais tant et détail atroce que nous n’apprîmes que plus tard, j’avais perdu l’exclusivité de mon numéro adoré si facile à mémoriser et me retrouvais avec un contrat à un autre nom que le mien. Et encore, je résume ! Bref Clau a mis 70 euros de crédit sur ce nouveau numéro qui m’était destiné jusqu’à fin juin, date à laquelle je devais me décider pour un autre contrat ou pas. J’insistais pour qu’elle envoie ce téléphone à mon amie Charlotte à Paris que je devais retrouver lors de mon arrivée le 23 mai.


Première catastrophe : le téléphone n’arriva point, Clau en avait profité pour y joindre le pèse-bagages que j’avais commandé au « Vieux Campeur », trouvaille géniale pesant 300 grammes bien utile dans mon cas pour m’éviter de payer un supplément comme l’an dernier à Air France… Et aussi des sous-vêtements que j’avais commandés, faisant partie de ces gens « hors normes » qui ne trouvent plus rien à leur taille, les magasins proposant un pénible 46 dans les « grandes » tailles ; malgré l’arrivée massive des Russes à Nha Trang, on peut parfois trouver des grandes tailles mais ça se compte sur les phalanges, pas sur les doigts !


Je passe les détails car je pourrais écrire une nouvelle avec cette péripétie, mais nous apprîmes (version non officialisée par la Poste qui veut cacher l’incident) que des cambrioleurs ont récupéré le contenu d’un camion postal et naturellement mon paquet ferait partie du lot. Donc j’ai dû faire le nécessaire pour acheter un autre appareil ; j’en ai profité pour aller chez Bouygues, histoire de changer un peu.


A 9H45 je suis repartie de l’hôtel à mon rendez-vous à la pharmacie place Monge. J’étais en retard de 5 mn et Charlotte m’y a retrouvée. Nous avons fait un tour puis j’ai retiré de l’argent à un distributeur, fait un saut dans un « Paris pas cher », acheté un vernis à ongles à 1,50 €. Nous sommes retournées à la pharmacie pour voir si Ninja était arrivée. Je l’ai décrite à Charlotte qui restait dehors pendant que j’entrais dans la pharmacie. J’étais stupéfaite par le nombre de Japonaises qui venaient là comme chez un grand couturier. Chacune avait son petit panier en fer et un guide français leur parlait en japonais. Elle me dira plus tard qu’un pharmacien parlait japonais. Et Charlotte était censée récupérer une fille à l’allure asiatique, hi hi ! On n’avait pas prévu toutes ces Japonaises !


Du coup cette foule a rebuté Ninja mais au moins elle sait à présent où ça se trouve. Nous avons pris le bus pour aller à « Pho 14 », mon restau chéri que Ninja ne connaissait pas. A 11H30, il n’y avait pas un chat ; après nous ça s’est vite rempli ! On a pris un petit pho suivi de banh cuon et un che en dessert (22 € par personne plus un jus de coco pour Charlotte et moi et un thé pour Ninja). J'avais déjà tout programmé depuis le Vietnam et je savais qu'il y avait une exposition Gotlib au Musée d'art et d'histoire du judaïsme, situé dans l’hôtel de St Aignan rue du Temple. Ce dessinateur a bercé mes années d’étudiante lorsque je lisais le journal Pilote puis l’Echo des Savanes, Fluide Glacial où il posé sa patte pleine d’humour. Il y avait de nombreuses planches originales, et ils avaient aussi apporté ses albums pour ceux qui voulaient les lire au musée qui étaient aussi en vente à la boutique. Mais j’ai presque tout lu de lui ; j’ai beaucoup apprécié cet affichage géant. Nous y sommes allées, Charlotte et moi, Ninja préférant aller faire des courses à Odéon. La secrétaire de ma dermato a téléphoné pour essayer de changer le rendez-vous à 16H15 au lieu de 19H .

le bâtiment où a lieu l'exposition

en hommage au capitaine Dreyfus, une copie en résine de la statue élaborée par l'artiste français Louis Metelberg dit TIM trône dans la cour, avec le fameux sabre brisé ; l'originale en bronze (créée en 1988) se trouve place Pierre-Lafue dans le VIème arrondissement

détail d'une corniche

mon dessinateur de bd préféré s'en est allé le 4 décembre 2016 à l'âge de 82 ans

au-dessus de ces feuilles d'acanthe une superbe vue sur ces balcons privatifs

beaucoup de détails architecturaux notables dans ce quartier

là j'étais sidérée ; c'est la première fois que je vois de tels mannequins en vitrine !

vieille tourelle datant de 1610 à l'angle de la rue Ste Croix de la Bretonnerie et de la rue du Temple

un des nouveaux pousse-pousse (euh, plutôt des "tire-tire" non ?) de Paris

Nous sommes rentrées à mon hôtel et avons fait un saut au buffet chinois en face de ce dernier. Bof bof… Les habitués avaient l'air de drôlement apprécier, c'était tout juste moyen pour moi.


Nous sommes arrivées vers 15H près de chez la dermato alors nous avons bu un chocolat viennois dans la pâtisserie de sa rue. A 16H nous étions chez mon docteur qui prenait congé d’un patient. Nous avons beaucoup échangé, notamment sur sa maman qui venait de décéder ce lundi à 10H après avoir refusé de s’alimenter depuis plus d’un mois. Elle est pleine d’esprit alors nous avons bien ri quand même. J’ai récupéré Charlotte qui somnolait bien dans la salle d’attente et retour à l’hôtel. Ninja m’avait apporté ma commande de sous-vêtements. Charlotte a téléphoné à son bureau de poste car elle n’avait toujours pas reçu le colis de Clau contenant mon téléphone potable et les sous-vêtements de ma commande chez Clau. J’ai pu me connecter à mon ordi pour récupérer les numéros de l’envoi et elle est partie avant 19H pour revenir une heure plus tard. Elle a appris par sa concierge que le camion du courrier avait été cambriolé avec tous ses paquets. Je n’ai pas de chance. Charlotte est revenue bredouille après avoir donné de la voix ; Nous sommes allées dîner au buffet chinois en face de l’hôtel ; c’était vraiment moyen. Mais les habitués avaient l’air de drôlement apprécier. J’ai pris des crevettes sautées depuis je ne sais quand ; c’était triste à pleurer (le choix !).


A la réception à 17H30 on avait croisé une troupe de roms. Une dame avait son chien dans une poussette Il y avait pas mal de jeunes. En fait le chien était mon voisin et donnait chaleureusement de la voix… la réception m’a dit que le client avant moi ne s’était pas plaint et puis c’était un petit chien. Quel argument ! Ma serviette était pleine de poils crépus et pas de savon du tout. Comme il n’avait pas la clé du local à fournitures, j’ai dû utiliser la serviette que je me réservais pour les cours de natation et qui servait à caler les cadeaux dans la valise.


Le samedi 24 nous avions rendez-vous à 11H à la boutique Aroma-zone spécialisée dans les HE. Charlotte m’avait donné l’adresse exacte après un coup de fil à sa fille car Ninja connaissait juste le métro. Bien sûr je sus arrivée la première, Charlotte était repartie à la pêche au colis perdu. Chaque fois que je repassais dans la pièce d’accueil, je regardais mais je ne voyais personne passer. A un moment, j’ai quand même vu Ninja à l’intérieur. Elle était bien arrivée à 11h mais n’étant pas trop sure de l’adresse, elle n’avait pas osé entrer ; et comme elle était à jeun, elle est partie déjeuner dans un café. Elle nous a quittées après sa visite à Aroma-zone.


Du coup Charlotte et moi nous sommes parties faire un coucou à son fils qui habitait le quartier, et faire la connaissance du bébé ; ma foi il a bien grandi déjà. Ensuite un repas vite avalé composé d’une saucisse frites avec une crème brûlée et une crêpe chocolatée pour Charlotte. Ils avaient mis le chauffage sur la terrasse. J’ai renoncé à aller à la rue des Thermopyles. A la place, nous sommes allées d’abord à Casino sur le boulevard Masséna et aussi chez la marchande de journaux acheter des revues de jeux à me faire envoyer sous enveloppe. Nous sommes allées près de Paris Store acheter nos sandwiches pour ce soir. Puis un saut à Casino pour acheter de l’eau (0,33 les 33 cl d’Hépar). J’ai quand même acheté trois slips car il n’y en avait que trois dans le colis de Ninja. Charlotte m’avait apporté du linge (un tee-shirt pour dormir, un grand gilet sans manche, chaud, et Ninja un long foulard et un mini-châle transformable en col roulé chaud.


Les deux jours suivants furent ponctués de pluies (les fameuses giboulées de… mars !)


Vendredi matin j’ai acheté deux lots d’aiguilles à coudre car au Vietnam elles sont de très mauvaise qualité et se cassent pour un oui pour un non, ainsi que deux Découvit. Ce dimanche 25, je suis allée prendre le bus 28 qui a bien tardé mais était plus facile d’accès que le métro car j’avais mis mon bagage cabine dans la valise et c’était très lourd alors descendre toutes ces marches… Un gentil moineau me regardait manger alors le jeu des miettes a commencé. Puis un grand éclopé de pigeon est arrivé et je suis allée poster deux lettres. Je voulais retirer des sous car je croyais avoir droit à plus de 450 € par semaine. Mais je n’ai pas pu. Je sais que la limite est à 650 à l’étranger et je pensais qu’elle était supérieure en France !


A la réception à 17H30 oA la réception à 17H30 o



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